VENDREDI 14 MARS 2014
Amphithéâtre 1 – Centre Assas – 12h15
■ Jean-Philippe Rameau : Pièces de clavecin en concert n° 1, 2 et 5
ENSEMBLE LA RÉVÉRENCE
Maria Tecla ANDREOTTI, flûte allemande
Née à Turin, Maria Tecla Andreotti reçoit le Bachelor of Art en musique à l'Université de Stanford en Californie. Son intérêt pour le répertoire baroque naît à Strasbourg où elle étudie le clavecin au Conservatoire dans la classe d'Aline Zylberajch et la flûte à bec dans la classe de J.F. Alizon. Parallèlement, elle prend des cours de flûte traversière avec Philippe Suzanne à Paris.
En 1980, elle entre au Conservatoire Royal de La Haye dans la classe de Barthold Kuijken. En 1986, elle obtient le diplôme de soliste. Depuis, elle se consacre à l'enseignement (Paris) et aux concerts dans toute l'Europe en tant que soliste ou membre de formations diverses, dont L'Ensemble Baroque de Limoges avec lequel elle enregistre de nombreux disques.
Gilles COLLIARD, violon
Né en Suisse en 1967, Gilles Colliard étudie avec Jean-Pierre Wallez au Conservatoire de Musique de Genève où il obtient un premier prix de virtuosité. Il se perfectionne ensuite auprès de Tibor Varga et parallèlement, se spécialise dans l’interprétation du répertoire baroque sur instrument d’époque.
De 1996 à 2004, Christophe Coin l’invite à le rejoindre en tant que violon solo pour de nombreuses tournées et il joue sur les plus grandes scènes internationales en soliste et en chambriste.
Directeur artistique du Département de Musique Ancienne au CRR de Toulouse, et professeur de violon dans ce même établissement ainsi qu’à l’ISDAT, Gilles Colliard est depuis 2004 directeur musical de l’Orchestre de Chambre de Toulouse.
Son importante discographie comprend plus de trente enregistrements dont les intégrales des concertos de Haydn et de Mozart, les sonates et partitas de Bach, des œuvres pour violon seul et de nombreuses créations. Les enregistrements de Gilles Colliard ont été récompensés à de nombreuses reprises (ffff Télérama, Diapason d’Or, Monde de la Musique…).
Christophe COIN, basse de viole
Il étudie la musique dans sa ville natale de Caen auprès de Jacques Ripoche puis à Paris avec André Navarra. Après avoir été l’élève de Jordi Savall, il passe plusieurs années au sein d’Hesperionxx. Il est régulièrement invité à diriger ou à jouer comme soliste avec des formations sur instruments modernes ou anciens tels le ConcentusMusicus Wien, l’Academy of Ancient Music, Il GiardinoArmonico, Orchestre of the 18th Century, Orchestre of the Age of Enlightenment. En 1987, il fonde le Quatuor Mosaïques et depuis 1991, à la direction de l’Ensemble Baroque de Limoges, il explore les répertoires européens du xviie au xixe siècle. Il enseigne au CNSM de Paris et à la Schola Cantorum de Bâle.
François GUERRIER, clavecin
François Guerrier vient de Caen où il découvre le clavecin et la musique ancienne au Conservatoire et apprend l’orgue en autodidacte. Il rejoint ensuite le CNSMD de Paris, ses maîtres sont P. Hantaï, C. Rousset, K. Weiss et E. Joyé ; il obtient le Premier Prix en 2001. Il recevra également un prix au Concours International Bach de Leipzig en 2006.
Il se produit en récital ainsi qu’au sein du Ricercar Consort, du Collegium Vocale de Gent, du Poème Harmonique, aux côtés de Christophe Coin, de Philippe Pierlot ou sous la direction de Philippe Herreweghe.
François Guerrier est également engagé pour des productions lyriques par le Festival d’Aix-en-Provence, l’Opéra de Paris, l’Opéra Comique et les Arts Florissants à l’occasion du Jardin des Voix.
Il a enregistré entre autres un CD consacré aux Partitas de Bach (Diapason Découverte) et enseigne depuis 2000 à l’Académie de Musique Ancienne de Lisieux.
Note de programme
Le programme que nous vous proposons comprend l’unique œuvre de Rameau qui se rapproche du concept moderne de « musique de chambre ». Les Pièces de clavecin en concert ont étés publiées en 1741, de loin postérieures à ses œuvres pour clavecin seul, à sa musique religieuse et se situent après la composition de ses premiers chefs-d’œuvre lyriques. Malgré leur titre, ces pièces présentent un changement radical dans la forme établie de « pièce de clavecin avec accompagnement » répandue à cette époque, depuis les sonates de Mondonville et les suites de Le Roux.
Cet ensemble de pièces comporte en tout 19 petites suites regroupées par tonalités en cinq concerts. Chacune comporte un titre, par exemple des hommages aux personnalités de l’époque : La Marais, La Forqueray (deux collègues compositeurs), La Pouplinière (grand protecteur des musiciens et en particulier de Rameau pendant vingt ans), ou des caractères : L'Indiscrète, L'Agaçante, La Joyeuse, L'Indifférente. Appartenant encore à cet univers classique où les affects pouvaient être catégorisés et décrits tour à tour, Rameau offre ici une galerie de portraits psychologiques, non exempts d’ironie, dont la palette des couleurs instrumentales, ici admirablement défendues par l’ensemble « La Révérence », n’a d’égale que le génie pictural de Van Loo ou de Fragonard.
Josefine Becker