VENDREDI 13 FEVRIER 2015

Amphithéâtre Richelieu – Université Paris-Sorbonne – 12h15

 

■      Louise Farrenc : Sonate n°1, op.37 pour piano et violon

■      Robert Schumann : Deuxième Sonate pour piano et violon [Zweite grosse Sonate], op.121

 

Cécile KUBIK, violon

 

 

Interprète et chercheuse, la violoniste Cécile Kubik occupe une place singulière parmi les musiciens français. Pour l’année 2014-2015, elle est nommée « musicienne chercheuse invitée Pasteur Vallery-Radot » à la Bibliothèque nationale de France (BnF). En 2013, elle était la première interprète à accéder sur concours au nouveau statut de musicien-chercheur associé à cette institution. Chambriste, concertiste et passionnée d’orchestre, elle joue sous la direction des plus grands chefs, invitée par de nombreuses phalanges telles que l’Orchestre philharmonique de Radio France, ou, en qualité de super soliste et de violon solo, l’Orchestre National de Lorraine et l’Orchestre national de Montpellier. Cécile Kubik est actuellement l’unique violoniste en France à préparer un Doctorat de musique : Recherche et pratique dans un cursus commun au CNSM de Paris et à l’université Paris-Sorbonne. Sous la direction du Professeur Jean-Pierre Bartoli et aux côtés du violoncelliste et gambiste Christophe Coin, elle travaille à une thèse intitulée Penser l’interprétation des sonates françaises pour piano et violon au xixe siècle. Cécile Kubik débute le violon à l’âge de six ans et donne son premier concert la même année. Après de brillantes études et récompenses au Conservatoire National de Région de Metz, en parallèle de son travail à Paris avec le professeur russe Miroslav Roussine, elle obtient en 2005 un Master mention très bien, spécialité violon solo, au Conservatoire Supérieur de Rotterdam, auprès de Jean-Jacques Kantorow. Elle se perfectionne en post-Master de violon solo auprès de Gordan Nikolić. Cécile Kubik joue un violon de Carlo et Giovanni Tononi fait à Bologne vers 1700 et un archet de Louis-Simon Pajeot datant de la fin du xviiie siècle.

 

Flore MERLIN, piano

 

Diplômée du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris en 2010, après des études aux Conservatoires de Clermont-Ferrand et de Boulogne-Billancourt, Flore Merlin prépare actuellement trois masters: piano (Académie Sibelius d’Helsinki), accompagnement vocal et direction de chant (CNSMDP). Passionnée de musique de chambre, elle fonde, avec Vincent Brunel et Aude Pivôt, le trio Nuori en 2009 et partage régulièrement son enthousiasme avec les jeunes talents de sa génération. Attirée par le point de vue particulier qu’apporte le jeu sur instruments d’époque, elle se passionne pour le pianoforte et a la chance de travailler avec Tuija Hakkila, Bart van Oort, Malcom Bilson, David Breitman, Arthur Schoonderwoerd, Pierre Goy… Elle obtient en 2013 un Bachelor de pianofrote au Koninklijk Conservatorium Brussel dans la classe de Boyan Vodenitcharov. Elle pratique le clavecin et la basse continue et suit les conseils de Ansi Karttunen, Dominik Riepe, Nicole Hostettler, Anssi Mattila et Aline Zylberajch. Elle s’est également initiée au clavicorde avec Menno van Delft. Des concerts l’amènent à se produire fréquemment en récital, en musique de chambre, au sein de l’Orchestre Lamoureux, notamment au Festival des Arcs, au Festival Debussy, à l’Hôtel de Soubise, au musée Dauphinois de Grenoble, à l’auditorium de Châlons-sur-Saône, dans le cadre des Concerts de Vollore, du festival Harmonies en Livradois, au festival Piano à Riom, au festival Bach en Combrailles, au festival de musique ancienne de l’Académie Bach, à la Schubertiade d’Espace 2 (Suisse), ainsi qu’à Lyon, Podgorica, Vienne… En mars 2013 elle joue en soliste le 4e concerto d’Herold avec un orchestre d’étudiants des conservatoires supérieurs de Paris et de Bruxelles. Elle a été choisie pour représenter le Koninklijk Conservatorium Brussel au Festival Harmos de Porto en mars 2013. Elle a également joué le Concerto en Majeur de Joseph Haydn en mai 2014 à Bruxelles avec le Clockwork Orchestra. Par ailleurs, elle chante au sein de l’Ensemble vocal Bergamasque, a pratiqué le basson allemand pendant 10 ans et le violon et le cor pendant 4 ans. 

Note de programme

« Musique : nom féminin »… bien que le terme « compositrice » ne fut admis et appliqué à la musique que dans la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie française (1932-1935)... Ainsi, c’est la musique d’une « excellente auteur », d’une « savante compositeur », d’une « femme-compositeur », selon les termes employés en 1847 pour désigner Louise Farrenc dans la Revue et Gazette musicale, que j’ai choisi de vous faire découvrir dans ce programme et d’associer à Robert Schumann. Les deux figures se répondent en effet dans un rapprochement captivant. L’immense Schumann, d’abord, qui dans ses écrits dit son admiration pour la musique de Farrenc – Componistin, sous sa plume germanique – et rend hommage éloquent à son talent dans un monde quasi spécifiquement dédié à la gent masculine. Ensuite, la mise en perspective unique de deux œuvres contemporaines, de part et d’autre du Rhin, à une époque où la suprématie allemande écrase le soi disant néant de la période pour la sonate en France. Éclairée par mes recherches de doctorat sur le répertoire et l’interprétation des sonates françaises pour piano et violon au xixe siècle, c’est donc à une mise en regard de la Sonate n° 1 pour piano et violon op. 37 de Louise Farrenc (1848) et de la rare, magistrale et redoutable Zweite Grosse Sonate de Robert Schumann (1851) que je vous convie pour ce concert aux accents génériquement passionnés.

Cécile Kubik

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